Nos plus belles histoires

Ces témoignages, écrits par notre équipe sur la base d’histoires vraies, vous illustrent la diversité de nos prises en charge. Les noms et prénoms ont été modifiés pour préserver l’anonymat.

 

Proposer une présence bienveillante et utile

Mme S a 85 ans et présente un handicap visuel suite à une DLMA. Elle vit seule chez elle, entourée par sa fille qui fait ses courses, gère l’administratif et lui rend visite plusieurs fois par semaine. Lorsque cette dernière nous a contactés pour commencer les interventions, Mme S ne sortait plus de chez elle et s’était progressivement isolée socialement. Nous avons choisi Chloé et Adrien qui se relaient maintenant auprès de Mme S quatre après-midis par semaine. Chloé valorise les talents culinaires de Mme S, en jouant sur la transmission. Elles planifient ensemble les menus, vont au marché puis réalisent les recettes. Avec Adrien, c’est plutôt jeux de société et discussions autour de l’actualité. Nos deux intervenants insistent toujours pour associer Mme à toutes les tâches du quotidien, en s’adaptant à ce qu’elle peut encore faire. Cela la maintient active ! La fille de Mme S nous a confié qu’elle profitait davantage des moments partagés avec sa mère : moins de travail pour elle… et beaucoup plus de choses à raconter !

 

Accompagner un bénéficiaire dans son projet de retour à l’autonomie

Lorsque nous avons rencontré Mr C, 62 ans, il se remettait petit à petit d’un AVC. Depuis sa sortie d’hospitalisation, il vivait dans une résidence pour seniors avec services parce qu’il n’était pas encore capable de vivre seul. Il avait dû réapprendre à marcher, manger, se laver seul… Mr nous a contacté parce qu’il était intéressé par le lien intergénérationel et un accompagnement vraiment personnalisé. Son projet ? Rentrer le plus vite possible chez lui ! Nous lui avons proposé une équipe de 4 accompagnateurs de vie, une intervention quotidienne pour l’aider à reproduire ses exercices de kinésithérapie et d’orthophoniste et sortir avec lui de la résidence. Semaine après semaine, exercice après exercice, il a progressé sur chaque objectif que nous avions fixés ensemble dans son projet d’accompagnement : la marche, l’élocution, les liens sociaux. L’accompagnement n’a pas manqué d’échanges, de discussions, de rires… Et en quelques mois, Mr C a réussi son challenge ; il a emménagé chez lui. Les interventions se sont progressivement espacées puis nous avons cessé de l’accompagner. Mr C a regagné son autonomie et nous, notre pari !

 

Redonner le plaisir du partage et permettre un répit aux aidants en toute confiance

Les filles de Mr et Mme D nous ont contactés le jour où elles se sont rendues compte que leur père était épuisé. Aidant familial pour sa femme atteinte de la maladie de Parkinson, il n’en pouvait plus des hallucinations, de l’angoisse que sa femme ne chute, des repas interminables, des réveils nocturnes… Comme aucune de leurs filles ne vivaient à proximité, la situation était devenue stressante pour tous. Nous avons identifié un fort besoin de répit chez Mr mais aussi une demande de stimulation cognitive et motrice pour Mme, ainsi qu’un soutien nécessaire pour l’entretien courant du logement et les courses. Anna et Clémence se sont relayées chez eux, encadrées par Aurélie, la responsable du pôle troubles cognitifs. Elles ont proposé des activités adaptées à Mme, déchargé Mr des tâches domestiques pour qu’il puisse se reposer. Toujours à l’écoute du couple, elles s’adaptent à leurs besoins et envies pour réintroduire des petits plaisirs dans leur quotidien : une recette partagée, une activité agréable, des idées de sortie… Les filles de Mr et Mme D nous ont confié leur soulagement de pouvoir compter sur notre équipe pour assurer le quotidien de leurs parents. Elle savent que nous travaillons en lien avec les infirmiers, les kinésithérapeutes et le médecin traitant de leurs parents et que nous sommes attentifs aux évolutions de leur état nutritionnel, physique et mental pour pouvoir alerter si nécessaire.

 

Soutenir la parentalité lorsqu’un enfant présente des troubles autistiques

Les parents de Max ont entendu parler de notre structure par bouche à oreille. Déscolarisé depuis un an, Max avait 8 ans, ne tenait pas en place et faisait beaucoup de crises. Lorsque nous les avons rencontrés, ils étaient très inquiets pour l’avenir de leur fils qui n’était pas encore propre, ne supportait pas les douches qui étaient éprouvantes pour tous, ne mangeait que des pommes de terre et surtout ne parvenait pas à se concentrer sur quelque activité que ce soit… Nous leur avons proposé un projet d’accompagnement personnalisé détaillant les axes à développer et les outils adaptés à l’enfant. L’équipe s’est mise en place, encadrée par la responsable du pôle autisme. Petit à petit, Max a accepté d’être douché puis de le faire lui-même. Il a élargi son régime alimentaire, a acquis la propreté. Nous avons travaillé avec ses parents pour que nous utilisions tous les mêmes outils éducatifs. Max est aujourd’hui capable de suivre une activité, de rester attentif un moment.  Et le résultat est là : il vient d’être accepté en IME ! Cela n’aurait jamais été possible il y a deux ans…

 

Ecouter et épauler

Nous avons été approchés par le mari de Mme C, 32 ans, lorsque la phobie sociale de celle-ci est devenue trop lourde à porter pour lui. Mme C n’osait plus sortir de chez elle seule et s’était beaucoup isolée. Elle avait cessé de travailler et était suivie par un psychologue. Le projet personnalisé d’accompagnement rédigé ensemble insistait sur un objectif : le répit pour Mr C , et plus spécifiquement la possibilité pour lui de ne plus avoir à faire avec sa femme les exercices préconisés chaque semaine par son psychologue. Ces sessions étaient en effet devenues difficile à supporter pour lui et tendues. Nous leur avons proposé une mise en place progressive des interventions, pour ne pas brusquer Mme C et une accompagnatrice de vie unique, Manon, à qui nous avions pensé pendant la visite d’évaluation à domicile parce qu’elle est particulièrement douce et patiente mais aussi pleine d’humour. Manon et Mme C ont fait connaissance, ont pris le temps nécessaire pour que la confiance s’installe et que les crises d’angoisse de Mme C  disparaissent pendant les interventions. Elles ont ensuite progressivement commencé à réaliser ensemble les jeux de rôle demandés par le psychologue, en communiquant régulièrement avec ce dernier. De semaine en semaine, Mme C a fait de nets progrès et Mr C nous a remercié chaleureusement de jouer ce rôle pour lui. Etre aidant et conjoint, c’est parfois devoir réaliser des tâches pesantes qui perturbent la relation de couple. Nous sommes là pour prendre le relais !

 

Permettre un répit aux aidants d’un malade d’Alzheimer

Mr P est aidant familial de sa femme, malade d’Alzheimer. Mme P chante en continu, présente des compulsions alimentaires (boulimie), et a perdu la plupart de ses repères spatio-temporels. Il faut donc la surveiller en permanence pour éviter une fugue qui pourrait la mettre en danger. La situation était devenue intenable pour Mr P, dont l’état de santé se détériorait. Leur fils nous a contacté pour étudier une prise en charge. Lors de la visite d’évaluation, nous avons finalisé le projet d’accompagnement autour des objectifs suivants : surveillance de l’alimentation, loisirs et répit. Deux accompagnateurs de vie du pôle troubles cognitifs ont débuté chez le couple, présentés initialement comme des amis de la famille pour dépasser le refus de Mme d’être aidée. Ils ont gagné la confiance de Mr P, été acceptés par Mme P et ont pu petit à petit proposer des activités ludiques et agréables pour cette dernière : musique, atelier crêpes, chansons, stimulation cognitive sur la tablette numérique…  Le planning et le contenu des courses ont été repensés pour limiter le stock de sucreries et favoriser la participation de Mme P à la préparation des repas.  La responsable du pôle troubles cognitifs suit attentivement l’évolution de la situation chez le couple deux fois par mois lors de la réunion de pôle pour répondre au mieux à leurs besoins. Mr P profite maintenant des interventions pour se reposer ou reprendre contact avec des amis. Il a confiance en l’équipe qui travaille avec sa femme et peut enfin prendre soin de lui quelques après-midis par semaine.

 

Accompagner la prise d’autonomie d’un adulte en situation de handicap

Mr S, 20 ans, est arrivé à Lyon l’année dernière pour poursuivre ses études. Autiste de type Asperger, certaines situations ou rendez-vous l’angoissent profondément et la gestion quotidienne de son logement est rapidement devenu un problème. Ses parents, géographiquement éloignés,  nous ont contactés pour l’accompagner dans sa prise d’autonomie dans son appartement d’étudiant et les rassurer sur sa capacité à gérer son quotidien. Nous sommes intervenus deux fois par semaine chez ce jeune, pour l’aider à laver son linge, cuisiner, gérer son administratif… Marc, notre intervenant, l’a aussi accompagné à des rendez-vous en soutien, pour limiter ses angoisses et faire le lien avec les personnes rencontrées (entretien de stage, opticien, mutuelle étudiante..). Nous sommes également passés par notre partenaire Handiconsult lorsque Mr S a eu besoin d’une consultation médicale adaptée. Ses parents savent qu’ils peuvent nous laisser prendre le relais pour accompagner leur fils vers plus d’autonomie.

 

Accompagner le « bien vieillir »

Mme G a 89 ans. Elle se plaint seulement d’arthrose au genou qui la gêne pour marcher. Nous sommes intervenus à sa demande pour l’accompagner au bras au marché, chez le médecin, ou chez le coiffeur. Vivant seule depuis le décès de son mari, elle cherchait aussi une compagnie et aussi un peu de stimulation. Nous lui avons proposé trois interventions par semaines, dont une comprenant un repas, pour partager un moment convivial autour d’une jolie table. Les deux intervenants qui se relaient chez elle alternent sorties, jeux de société, ateliers cuisine, discussions sur l’actualité ou sur les souvenirs de Mme G… Ils l’ont guidée sur la tablette numérique pour qu’elle profite de jeux adaptés et amusants qui stimulent sa mémoire et ses capacités cognitives pour retarder leur dégradation avec l’âge. Mme G, qui n’avait jamais utilisé d’ordinateur, s’est prise au jeu et apprécie beaucoup ces moments partagés. L’accompagnement en « vie quotidienne » de Mme G est global, taillé sur mesure et s’adapte en permanence à l’évolution de sa situation.